Quelles sont les différentes lectures psychanalytiques du meurtre d'Abel par Caïn ?
La psychanalyse explore le meurtre d'Abel par Caïn en mettant en avant plusieurs interprétations.
Freud, dans "Totem et Tabou", voit le fratricide comme une manifestation du complexe d'Œdipe et de la rivalité fraternelle. Caïn, jaloux de l'amour que Dieu accorde à Abel, le tue pour s'assurer l'affection exclusive du père.
Lacan, quant à lui, souligne l'impossibilité pour Caïn d'accepter l'altérité d'Abel, qui reflète sa propre incomplétude. Le meurtre est donc une tentative de supprimer cette altérité menaçante et de préserver l'illusion d'une identité toute-puissante.
D'autres psychanalystes, comme Gérard Haddad, proposent le concept du "complexe de Caïn", qui inclut des éléments comme l'envie, la jalousie, le narcissisme blessé et le fanatisme. Ce complexe pourrait expliquer la violence dans des contextes comme les guerres de religion ou le terrorisme.
En conclusion, la psychanalyse aborde le mythe de Caïn et Abel pour comprendre les conflits humains fondamentaux, tels que la rivalité fraternelle, la difficulté d'accepter l'altérité et l'origine de la violence.
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