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Le divan en psychanalyse : symbole, fonctions et secrets dévoilés

Le #divan en #psychanalyse : un simple canapé ? Non, un véritable outil pour explorer son inconscient !

Psychanalyse : 9 clés pour réussir votre thérapie et vous épanouir

Le divan est un élément emblématique de la psychanalyse. Objet du quotidien détourné par Sigmund Freud, il est devenu le symbole de cette pratique thérapeutique. Mais que représente-t-il vraiment ? Quelles sont ses fonctions ? Que se passe-t-il sur ce meuble en apparence anodin ? Cet article vous révèle tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le divan sans jamais oser le demander.

I. Les origines du divan en psychanalyse

C'est Sigmund Freud lui-même qui a introduit le divan dans sa pratique à la fin du 19e siècle. À l'origine, il s'agissait d'un simple canapé sur lequel les patients s'allongeaient. Cette position particulière avait plusieurs avantages selon Freud :

  • Elle favorisait la détente et le laisser-aller, propices à l'émergence de l'inconscient.
  • Elle évitait le face à face avec le thérapeute, permettant une plus grande liberté d'expression.
  • Elle reproduisait la position du sommeil et du rêve, moments privilégiés d'accès à l'inconscient.

Le divan est donc rapidement devenu un outil essentiel de la cure analytique, au même titre que la libre association (dire tout ce qui passe par la tête) et l'attention flottante de l'analyste.

II. Les fonctions du divan

Au-delà de son aspect pratique, le divan remplit plusieurs fonctions symboliques importantes dans le cadre de la thérapie :

  • Il matérialise le cadre analytique, cet espace-temps particulier dédié à l'exploration de l'inconscient. S'allonger sur le divan, c'est entrer dans ce cadre et accepter ses règles.
  • Il favorise la régression, c'est-à-dire le retour à des modes de pensée et de fonctionnement psychiques plus anciens. Cette régression est nécessaire pour accéder aux souvenirs et aux émotions refoulés.
  • Il permet le transfert, ce phénomène par lequel le patient projette sur l'analyste des sentiments et des représentations issues de son passé. Le divan facilite ce transfert en plaçant l'analyste hors du champ de vision du patient.
  • Il symbolise la neutralité bienveillante de l'analyste. Tel un écran de projection, le divan renvoie au patient ses propres paroles et lui permet de les entendre différemment.

III. Ce qui se passe sur le divan

Mais concrètement, que fait-on sur le divan pendant une séance d'analyse ? Contrairement aux idées reçues, on n'y dort pas ! Voici ce qui s'y déroule :

  • Le patient s'allonge et laisse libre cours à ses pensées, sans chercher à les contrôler ni à les censurer. Il dit tout ce qui lui passe par la tête, même si cela lui paraît futile, déplacé ou honteux.
  • L'analyste, assis derrière lui, écoute avec attention, sans juger ni interpréter dans l'immédiat. Il repère les mots importants, les lapsus, les silences, les hésitations.
  • Au fil des séances, des liens se font entre les différents éléments apportés par le patient. Des souvenirs oubliés resurgissent, des émotions enfouies se manifestent, des conflits inconscients se révèlent.
  • L'analyste intervient ponctuellement pour souligner un mot, poser une question, proposer une interprétation. Ces interventions visent à aider le patient à mieux se comprendre et à élaborer son vécu.
  • Progressivement, le patient prend conscience de ses mécanismes psychiques, de ses désirs inconscients, de ses résistances. Il peut alors les dépasser pour vivre plus librement.

Conclusion

Le divan n'est donc pas qu'un simple meuble mais un véritable outil thérapeutique. Symbole de la psychanalyse, il en incarne les principes fondamentaux : l'accès à l'inconscient, la neutralité bienveillante, le transfert. S'allonger sur le divan, c'est accepter de se laisser surprendre par son propre psychisme et d'en explorer les recoins obscurs. Une expérience unique et parfois déstabilisante, mais qui peut se révéler libératrice et transformatrice.

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